Julodis pubescens, Astros, Arkadia, Grèce

Julodis pubescens 20/30 mm.
Bien que les onopordons soient présents, il aime se suspendre sur les graminées, le thym, onopordons.
Il s' envole quand il est inquiété et il faut être rapide pour lui tirer le portrait.

Astros, Arkadia, Péloponnèse, GR
1 mai 2012.

Bravo, très joli ! Mais quel dommage que tu n'aies pu le shooter sur sa plante homonymique !

Sur la station, les Julodis semblent préférer les graminées.

Les Onopordons sont rachitiques, fanés, peu nombreux et je n' ai vu qu 'un couple
dessus.

Mais je peux y retourner et attendre qu 'ils veuillent bien se poser desssus.

Je m' intérroge s 'ils sont excusivement associés à Onopordon ?

Daniel Prunier a écrit:

Je m' intérroge s 'ils sont excusivement associés à Onopordon ?

Je n'ai jamais eu l'occasion de voir le moindre Julodis vivant malgré plusieurs incursions à St Mandrier dans un passé déjà très lointain ni lors de mon seul voyage en Turquie en 1970. J'ai en tête que les larves de gros Buprestidae sont xylophages mais je n'en jurerais pas pour autant. l'appellation spécifique onopordi fait peut être seulement allusion à la plante alimentaire de l'adulte. En trous cas bravo pour ces documents photographiques pratiquement transmis en direct !

Les larves Julodis sont soutéraines et vivent au dépend de racines (onopordon) mais peut-être d 'autres plantes ?

Ce qui explique la présence de Julodis dans des déserts totalement dépourvu d ' arbre.

A Astros les seuls arbres présents sur le site sont des oliviers de culture.

Bonjour Daniel,
Jolis clichés !!
A mon avis Julodis pubescens Olivier, 1790.
C'est une bestiole qui peut sortir tôt en Grèce....... Je l'avais trouvé dans le Péloponnese fin mars /début avril.
Sa larve ne semble pas être inféodée aux racines d'Onopordon.

Elle se trouve principalement sur les tapis de graminées mais peut se poster sur n' importe quelle plante. C' est pour ça que j' ai eu un doute sur l' onopordon.


PS :
Veux-tu des cuprea obscura vivantes ?

Merci Daniel,
cela serait chouette car on pourrait l'élever et soumettre les larves au diagnostic caryotype que réalise Dutrillaux (MNHN de Paris).
Je dois lui confier à son retour de Grèce , toutes les larves (maintenant F3) de P. caucasica issues de la femelle que tu avais ramené vivante de Georgie en juin 2011...à ce propos je te signale qu'elle est encore vivante ce jour......... ce qui est sidérant comme longevité !!

Ah ces caucasiens !!! Ils ont la santé.

Ca pourrais expliquer les captures de cétoines en talus ?

Le Rustique a écrit:

A mon avis Julodis pubescens Olivier, 1790.

Pour comparaison voici 3 ex. de pubescens de la collection Léonard. Ceux de Daniel me semblent plus poilus (mais c'est sans doute trompeur).
[img][url=https://servimg.com/view/14662046/81]
Celui de gauche (Gr. Pkte ?) serait la forme nominale, les deux de droite (Crête : Matala et Timbaki) : J. pubescens yvenii Manerheim, 1837.

Au vu de l'habitus ce n'est pas évident de s'y retrouver avec la variabilité de J. onopordi et autres espèces méditerranéennes satellites. J'ai réuni ici quelques planches les illustrant. Si vous avez d'autres images à me proposer pour compléter...
http://wwb.skynetblogs.be/archive/2012/05/05/index.html
Si vous avez des remarques merci d'utiliser le volet "commentaires" de ma page.

L' intérêt du cliché vivant, c' est que la pubescence est intacte. Dans le flacon, elle se dégrade. Ton exemplaire de gauche correspond bien à pubescens.
Ce matin, j' ai vérifié, Julodis pubescens affectionne les tapis de graminées.

Il varie du rouge foncé au noir avec des bicolores et des exemplaires à stries interrompues.

Daniel Prunier a écrit:

Il varie du rouge foncé au noir avec des bicolores et des exemplaires à stries interrompues.

Quand tu dis bicolore c'est noir et rouge et non pas vert et rouge comme ceux de Crête ?

[img][/img]

[img][/img]

Magnifique, Daniel !
Mais dis donc, tu vas souvent en Grèce, dis-moi ?

Valentin073 a écrit:

Magnifique, Daniel !
Mais dis donc, tu vas souvent en Grèce, dis-moi ?

Presque tous les ans.

Daniel Prunier a écrit:

Presque tous les ans.

Les voyages forment (et entretiennent) la jeunesse, c'est pour cela que je me sens déjà si vieux...

je reviens de Grèce ce soir et j'ai trouvé ces pubescens dans le Magne sur leur plante hôte en train de tranquillement brouter les chardons - en Crète, par contre, je n'avais pris yveni que sur les graminées suspendu...

dkeith a écrit:

je reviens de Grèce ce soir et j'ai trouvé ces pubescens dans le Magne sur leur plante hôte en train de tranquillement brouter les chardons - en Crète, par contre, je n'avais pris yveni que sur les graminées suspendu...

Denis, tu confirmes que ce dernier taxon est bien bicolore vert/rouge ou autre caractère discriminatoire ?

je ne connais pas la diagnose de yveni Mannerheim, mais tous ceux que j'ai pris étaient bicolores

Ile de Crète
Elounda
V.2000
Taille 27 mm

J'apporte ma petite contribution avec l'espèces.
Julodis pubescens yveni (Mannerheim, 1837)

Je reviens de chasse à l' instant et je n,' ai pas réussi à trouver un seul pubescens sur les chardons, toutes espèces confondues.

Par contre, il est toujoujours pendu aux graminées !!

Il existe des gros îlots de chardons, mais c 'est là qu 'il y a le moins de Julodis.

Daniel …..J’ai jamais pu mettre la main sur le Julodis onopordi Fabricius en Grèce, malgré plus de 12 séjours entomologiques dans ce pays. Je ne pense pas du reste qu’il y existe. Par contre j’ai pu trouver le J. pubsecens objet de ton post ……mais aussi le Julodis ehrenbergii Laporte de Castelnau…...à plusieurs reprises et sur des onopordons (l’imago semble plus tardif et plutôt en juin).

ne cherche pas sur les onopordons, mais plutôt sur des eryngiums aplatis: dans le Magne, c'est là qu'en explorant systématiquement tous les îlots de ces plantes je l'ai couramment pris

les julodis sont de véritables petits bijoux :
j'en ai ai une grosse centaine en collection de 25 pays différents surtout europe et un peu moyen orient
en france il y aurait eu 2 phénotypes "onopordi" très proche (à stries continues et à stries discontinues)

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Ces exemplaires sont à conserver soigneusement. Je suppose qu'on ne l'a plus vu depuis longtemps sur le littoral provençal ?

Il existe encore.

Oui ......Après Saint-Mandrier sur Mer, prendre la route du Cap Cepet, puis à gauche prendre la route du Sémaphore......

Mais Je n'ai pas d'information nouvelle fiable sur une récente capture pour les 2 dernières années.
J'ai aussi en collection des exemplaires de la collection Caillol , c'est donc pas récent!


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Haut

en 2010 j'ai demandé à un ami militaire de carrière (toulon) de chercher du julodis entre le 15 avril au 15 juin à St mandrier ....cette année encore il a rien trouvé (?) y compris sur la base militaire (!)

"J'ai aussi en collection des exemplaires de la collection Caillol , c'est donc pas récent!"dixit Le Rustique...
Rousselle, Caillol...une belle génération de "baron" de l'entomologie qui ont écrit une page de l'entomologie française...après eux c'est vous autres les "anciens" du forum qui vont écrire la page suivante !!!!


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C'est pas mal de mettre aussi les étiquettes...originales des anciens. Que de souvenirs qui remontent en surface.
En tous cette "page suivante" sera probablement mieux illustrée que la précédente, vive les technologies nouvelles...

"C'est pas mal de mettre aussi les étiquettes...originales des anciens"
oui conserver les étiquettes est quelque peu "sentimental" mais c'est avant tout une marque de respect (que j'entretiens) envers celui qui l'a capturé...et ça m'enerve les gens qui s'approprient les insectes alors qu'il connaissent même pas le pays ou le biotope !!!

(je vais arreter de parasiter le post de Mr Prunier)
un petit grec pour la route :

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Je n' ai pas noter, mais j' ai lu des citations de capture très récentes.

excellent : en voilà une bonne nouvelle !!!

en voilà 2 in situ








environs Alika, Magne, 26.IV.2012

C'est aussi pubescens ?

oui!

ok, tout ceci annonce déjà une belle planche composite quand Daniel aura préparé les spécimens...

Patience, patience !!!!!!

Je vais les photographier sans l' aiguille.

Daniel Prunier a écrit:

Patience, patience !!!!!!

Je vais les photographier sans l' aiguille.

Sans vouloir te contredire je préfère une photo d'un spécimen piqué et bien préparé plutôt que le même tiré à plat avec les pattes de travers. De préférence les deux formes colorées et tant qu'à faire face ventrale et latérale.
Mais il n' y a pas le feu, prends tout ton temps.

Existe-t-il un dimorphisme sexuel ?

A part la taille.

Oui au niveau des pro tarsomères ......

J'ai préparé quelques exemplaires pour que tu puisses faire des clichés pour Malpertuis

Denis..... tes superbes clichés du Julodis pubescens montrent bien une plante-hôte Apiaceae.
Pour ton info et ce qui est surprenant, est que lors d'une récente chasse avec mon collègue Besnard en Turquie, région d'Antalya , nous avions trouvé au mois de mai et en nombre une autre espèce le Julodis andreae Olivier, sur cette même plante Eryngium . en sortie de la ville d'Antalya , direction Korkuteli dans une petite zone boisée .

Cette plante- hôte attire donc les Julodis ...

Malpertuis a écrit:

Bravo, très joli ! Mais quel dommage que tu n'aies pu le shooter sur sa plante homonymique !

Ben j'aurais bien fait de la fermer, je pensais à son cousin J. onopordi...et aux Onopordons.

Question relative à notre Julodis onopordii sommeri national et pour ceux qui envisagent de le chercher …., je viens juste de lire dans le Schaefer (1949), qu’il était signalé (dans les années 1940….) dans la presqu’ile de St-Mandrier .. « au creux Saint-Georges, situé à l’ouest de l’hôpital de St-Mandrier, et sur le versant ouest de la colline se trouvant au sud-ouest de l’église… » sur le chêne Kermes.

Le Rustique a écrit:

Daniel …..J’ai jamais pu mettre la main sur le Julodis onopordi Fabricius  en Grèce, malgré plus de 12 séjours entomologiques dans ce pays. Je ne pense pas du reste qu’il y existe.  Par contre j’ai pu trouver le J. pubsecens objet de ton post ……mais aussi le Julodis ehrenbergii Laporte de Castelnau…...à plusieurs reprises et sur des onopordons (l’imago semble plus tardif et plutôt en juin).

J'en ai récolté un sur l'ïle de Céphalonie en face du Pélopponèse.



Julodis onopordi.
Kéfalonia Enos Aivos, GR
avril 2000, photo Daniel Prunier

Le Rustique a écrit:

Denis..... tes superbes clichés du Julodis pubescens montrent bien une plante-hôte Apiaceae.
Pour ton info et ce qui est surprenant, est que lors d'une récente chasse avec mon collègue Besnard en Turquie, région d'Antalya , nous avions trouvé au mois de mai et en nombre une autre espèce le Julodis andreae Olivier, sur cette  même plante Eryngium . en sortie de la ville d'Antalya , direction Korkuteli dans une petite zone boisée .

Cette plante- hôte attire donc les Julodis ...

Je l'avais aussi trouvé en Turquie un peu partout entre Antalya et Mersin. Mes observations ont surtout été faîtes sur Quercus ou Pistacia. Sur le site antique d'Anamur il était franchement abondant mi juin.

Je resors cet ancien post pour informer de la publication remarquable de Evenou, Brustel, Vayssières et Valladares , 2017:
"Découverte en France d'une nouvelle station de Julodis onopordi sommeri Jaubert, 1858. Le Coléoptèriste , 2017, 20 (1): 21-25."
Station dans le département de l' Aude, environs de Lézignan-Corbières !!!

Une publication exhaustive avec de superbes clichés et de remarquables informations.
Du coup je vais aller voir plus au sud  en région audoise dans les environs de la Serre , où le sol est calcaire et les chênes Kermés (Quercus coccifera) sont légions...  à partir du mois de mai l'année prochaine.

Si j'en crois les retours que j'ai eu depuis, je pense qu'il va y avoir du monde dans les Corbières en Mai-Juin...

Je pense que je vais improviser des visites guidées, pour une somme modique (par rapport au prix d'une maison dans le secteur ).

Je suis( du verbe suivre) le guide si il veut bien

Pas de problème, à condition que je retrouve ma casquette...

Pour comparaison avec les Julodis pubescens grecs, voici 2 images (déjà publiées dans la galerie insecte.org) de Julodis onopordi sommeri de France en milieu naturel tel qu'on le rencontre le plus souvent, du moins dans le biotope objet de l'article cité par Le Rustique.





Bon, j'arrête de détourner le sujet du post initial...

Moi je trouve que ces photos sont pavloviennes.
Je fourni la casquette et le pourboire(local bien sur).