[Carabus (Chrysocarabus) auronitens costellatus] auronitens particulier

Pris à quelques kilomètres de distance, ces deux Chrysocarabus auronitens ssp. costellatus (=quittardi)  présentent la même caractéristique
au niveau du pronotum. Ils diffèrent des autres individus de cette population au corselet bien rouge.
Forme individuelle? Accident au cours de la métamorphose?
Environs du lac de Vassivière, Haute-Vienne. II / 2012. 25mm env.

Les antennes sont différentes. Est-ce ne erreur de la Nature?

Bon, la prochaine fois que tu passes en Haute Vienne ou en Creuse, préviens-moi !!!

A noter que C. auronitens était une rareté il y a 100 ans en Limousin. Puis, on a commencé à boiser les landes, et c'est devenu une parfaite banalité !

J'avais trouvé une fois cette forme en Montagne Noire, donc dans la ssp festivus (forêt de la Loubatiere). Il y a une ancienne description qui la nomme "mirilia". Juste pour l'aspect historique car on sait l'intérêt qu'il faut porter à la nomenclature des f.i...

Pour ce qui est des antennes "différentes" c'est tout simplement un accident de chasse combiné à
des problèmes d'étalage. La bête à déjà quelques années...
On peut probablement les rattacher à la forme mirilia Alabergère 1968.
Je serai intéressé par les sources de l'information concernant la présence d'auronitens dans le Limousin voici un siècle.

Comme le dit Entomofou, auronitens est effectivement commun dans cette région, je l'ai trouvé en grand nombre il y a quelques années dans des petits bois autour de Saint-Maurice-la-Souterraine...
Pour ce qui est des deux individus présentés ici, il me semble distinguer des "bosses" sur les pronotum... je pencherai donc pour des "accidents" et donc pour des cas tératologiques...
Néanmoins, cette variation chromatique (assombrissement du pronotum) a été signalée de nombreuses populations et des différentes sous-espèces d'auronitens... le tout avec le cortège de taxons qui va avec (chrystiae Van Dorsselaer, 1957 et deledicquei Culot, 1981 chez auronitens s.str. ; palustris Niedl, 1948 chez escheri ; mirilia Alabergere, 1968 chez festivus ; bonneti Le Moult, 1912 chez costellatus et autre artusi Le Mao, 1984 chez subfestivus...)...
Il peut arriver, très rarement, que l'on rencontre des individus où la tâche est bien répartie sur le pronotum, sans trace de "bosse" ou d'usure... rien n'indique cependant que ce soit un phénomène d'origine génétique (seul l'élevage pourrait trancher !)... pour ce qui est d'y mettre un nom, c'est tout sauf une obligation !   

Damien