Aeshna cyanea Müller 1764 mâle

Aeshna cyanea Müller 1764 est une des libellules que j'ai eu le plus de mal à approcher. Je ne l'ai jamais vue posée, toujours en plein vol. Mes tentatives pour la photographier vivante n'ont pas été couronnées de succès.

C'est une grande libellule de 70 mm de long et dont les ailes ont une envergure de 104 mm.

Superbes photos

Nicolas

Alors là .....Chapeau ! !!
On peut dire que tu es un artiste et en plus de cela tu es TRES minutieux,tu mets toutes les indications....etc
Je crois que c'est les photos les plus détaillées que j'ai vu jusqu'à présent.
Continue comme çà

Juste une question t'as fait comment pour savoir la taille des yeux ?

Nicolas

Bonjour à tous,

nicolas35 a écrit:

Juste une question t'as fait comment pour savoir la taille des yeux ?

En fait, c'est pas compliqué. La dernière photo est faite au microscope, avec un objectif x20, sous un éclairage épiscopique.

Le programme que j'utilise pour traiter mes photos (MicroCartouche, écrit par un copain, Christian AUBERT) permet, après étalonage des objectifs, de réaliser des mesures sur les photos. De même, il ajoute une échelle en bas de la photo, dans la partie gauche du cartouche.

HuNt3R a écrit:

... tu es TRES minutieux,tu mets toutes les indications

Et tu peux avoir encore plus d'infos en utilisant un programme qui lit les commentaires exif comme "EXIFER", notament la classification du sujet de la photo (Ordre, Famille, Genre...). C'est encore MicroCartouche qui, prévu pour cela, me permet de les ajouter.

Bien amicalement,

Bertrand

C'est pratique comme programme

Nicolas

Ouais, enfin vivant c'est pas mal non plus, hein...

Les ailes :

Je me suis d'abord intéressé aux trois choses qui attirent l'oeil en premier :
1.Le nodus
2.Le ptérostigma
3.Les cellules délimitées par les nervures

Le Nodus semble être une zone d'articulation de l'aile qui permet d'en modifier la géométrie.







Vu de face, en épiscopie, le « bord d'attaque » des ailes montre un double « crantage », asymétrique :



Alors que le bord de fuite présente un crantage « simple » :



Les ailes sont glabres. Les nervures portent des « épines » dont on ignore la fonction exacte :



La distribution de ces « épines » n'est pas isotropique.

Totalement absentes de la région antérieure de l'aile (nervures transverses.), elle aparaissent discrètement dans la région postérieure (« bord de fuite ») et leur nombre augmente régulièrement pour devenir maximal dans la zone située juste sous la nervure radiale
01 - Dans la région antérieure de l'aile, elles sont absentes des nervures transverses.
02/03 - Dans la région postérieure de l'aile, on observe une seule « épine » par segment de nervure
04 – Dans la région antérieure de l'aile, on compte de 2 à 3 « épines » par « segment » de nervure.



Ces épines sont présentes de façon presque symétrique sur les faces supérieure et inférieure de l'aile :



L'Hémolymphe circule dans les nervures des ailes en suivant les circuits suivants (d'après : http://www.windsofkansas.com/bloodflow.html) :

Merci pour toutes ces photos et infos

Nicolas

tes photo sont superbes ... et tes info sont tres intéressantes...
par hazard, aurais tu des info sur la conservation de specimenes morts... pour lutter contre la perte des couleurs par exemple...

Merci à tous deux.

Grunge, la seule info que j'ai, je l'ai trouvée sur ce forum!

Pour conserver leurs couleurs aux Odonates, le les place dans un congélateur pour les tuer puis je les place 24 heures dans un bain d'acétone.

Les quelques spécimens que j'ai traité comme cela ont mieux conservé leurs couleurs que ceux non traités. Je n'ai commencé à utiliser ce procédé qu'il y a trois mois...Alors, je n'ai pas beaucoup de recul pour te dire comment les couleurs évolueront dans le temps.

Je connais quelqu'un qui les peint, au moins les couleurs restent à vie mais faut de la patience ...

Nicolas