Collection de Pachnoda

Rappel du premier message :

Voici ma petite collection de Pachnoda presque terminé




Ce n’est pas encore la perfection, mais ces mieux qu'avant

Le Rustique a écrit:

Le Rustique a écrit:

Toujours dans la rubrique " je séche sur une Pachnoda ....
J'inserre un cliché d'un spécimen surprenant que je n'avais  jamais vu préalablement...
Il vient de République Centre Afrique, avril 1997, collines des environs de Bangui.
Il était dans la collection de Pachnoda d'un collègue entomologiste Yvon Gauchet , et que je me suis procuré il y a peu.
Il s'agit d'une femelle unique qui figurait au milieu de spécimens de la rare  Pachnoda kordofana , trouvés dans le même coin de RCA.... mais à une autre période..
Qui aurait déjà vu un tel spécimen ?  

Après étude détailllée à la binoculaire de la ponctuation pronotale, des élytres, du scutellum et de celle du pygidium
Il se pourrait qu'il s'agisse d'une variation exceptionnelle de Pachnoda bax........

Une information pertinente que j'ai réceptionné il y a peu du spécialiste des cétoines africaines D. Camiade et qui pourrait être l'explication.

P. "bax" de RCA. J'ai moi-même capturé près de Bangui  une série de Pachnoda qui passe par toutes les transitions entre le P. bax typique, des formes mimant P. kordofana (mais P. kordofana est une bête du Soudan et reprise dans l'Aîr, ce qui exclut que l'on puisse y faire référence pour des insectes du sud de la RCA). A noter que volait dans les mêmes biotopes une Pachnoda proche de P. praecellens (mais je n'ai que 2 femelles). Une hybridation régulière des 2 espèces n'est pas exclure.

Ma conclusion, provisoire, est que le genre Pachnoda est probalement d'évolution très récente au même titre que les Eudicella . Les patrons de coloration sont soumis fortement aux contraintes écologiques et le nombre d'espèces "vraies" est probablement très en deçà du nombre admis à ce jour.

Pour signaler aux amateurs de Pachnoda, que la liste des espèces du genre s’est aggrandie il y a peu d’une nouvelle espèce et de 2 sous-espèces :
1/-Pachnoda heliciae LeGall  2015, décrite dans la revue Cetoniimania, n°8, 45-51 : Les cétoines du groupe Vossi avec  description de Pachnoda heliciae, nov.
Dans la même revue, description de Pachnodella marginella nathaliae, aussi par Philippe LeGall.

2/ Pachnoda bax splendens [/iBeinhundner  2015, nouvelle sous-espèce d’Ouganda, décrite dans la revue Entomologia Africana, 20(1) :22-28, à la faveur de l’article suivant.
Notes on the genus Lophorrhina Westwood with the description of a new species, and description of a new subspecies of the genus Pachnoda Burmeister.

Cette sous-espèce était  visualisée sur le post dans la maquette de clichés montrant les variations de l’espèce bax (voir les spécimens des 2 premières lignes).
Elle se distingue facilement par sa maculature plus foncée et des taches blanches sur le pygidium.  La locus typicus est les Monts Napak (très boisés)  qui culminent à plus de 2200m au NE de l’Ouganda, près de la ville de Lothoa.

Les revues indiquées sont consultables à la bibliothèque de la Société Entomologique  de France.[/i]

Question distribution de la Pachnoda bax, la carte PJ est plus représentative que la précédente page 1.

Plusieurs localités d'observation sont ajoutées ..dont:

Côte d'Ivoire Nord, Bouna , V-1990 ex. collection Ture  (P. Savina)
Côte d'Ivoire Nord, Ganse, XII-1997, ex. collection Ture (P. Savina)
Guinée Conakry au NE, plusieurs observations récentes (José Penancier)

La "locus typicus" des syntypes de bax Gory & Percheron est Sénégal.
L'espèce est présente au Nord Ghana.

Nouvelle carte publiée fin 2016 dans lambillionea pour le taxon Pachnoda bax.




La prochaine pub consacrée à Pachnoda rufomarginata est presque finie.
Si des collègues ont des localités pour ce taxon........ merci de me MP rapidement.

Pour signaler aux amateurs de Pachnoda la description d'une nouvelle espèce d'Ethiopie (bordure du lac Abaya, région Oroma Gugi):

Pachnoda leonardi Di Gennaro, 2016

Décrite dans Entomologia Africana, 2016, 21(2) : pp.29-39, Notes sur les cétoines d'Ethiopie et descriptions de nouvelles espèces et sous-espèce.

Espèce proche de Pachnoda elegantissima Csiki

Nouvelle carte publiée début 2017 dans Lambillionea pour le taxon Pachnoda rufomarginata (ronds violets).

Nouvelle carte publiée fin  2017 dans Lambillionea pour le taxon Pachnoda interrupta (ronds violets).



Merci à tous ceux du forum qui m'ont aidé dans ce travail.

J'ajoute ce jour 7/03/2018 un cliché montrant les variations chromatiques du taxon Pachnoda interrupta .
Le cliché a été réalisé par Philippe LEONARD à partir de spécimens observés en Ethiopie(réserve de l'Awash).

Pour signaler aux "forumeurs " la description d'une nouvelle espèce de Pachnoda d'Ethiopie ainsi qu'une nouvelle sous-espèce d'Ethiopie , par Di Genaro.
Revue Entomologie Africana, 22(2) , 2017 : Contribution à la connaissance des Pachnoda Burmeister 1842 d'Ethiopie.


Pachnoda soror Guérin-Méneville 1849 est réhabilité, et diffère bien de Pachnoda rougemonti Rigout 1984.

Pachnoda lorinae , new specie est décrit d'Ethiopie.

De plus , Une sous-espèce est établie pour Pachnoda abyssinica , sous le nom:
Pachnoda abyssinica meritei Di Genaro 2017, distribuée en Ethiopie ouest de la région  l'Illubabor.

Pj un cliché couleur issu de la pub:


avec respectivement
cliché 1 à 3 Pachnoda rougemonti
clichés 4 à 6 Pachnoda soror
clichés 7 à 9 Pachnoda lorinae

Une copie du  cliché de Pachnoda abyssinica meritei Di Genaro 2017, distribuée en Ethiopie ouest de la région  l'Illubabor.
voir les clichés 13 à 15.
Les clichés 10,11, 12 et 16 sont à rapporter à la forme typique.

Pour informer les internautes du forum , de la description d'une nouvelle espèce de Pachnoda:


Pachnoda iskuulka (Coleoptera: Scarabaeidae: Cetoniinae), a new species from
Somaliland, including description of its mature larva
DAVID KRÁL, LUCIE HRŮZOVÁ, PETR ŠÍPEK, AHMED IBRAHIM AWALE,
ALI ABDI HURRE & DAVID SOMMER1

Zootaxa 2019, 4604 (3): 482–496

Une image disponible sur le net de Pachnoda iskuulka Kral & al 2019, découvert en Somalie près de la zone côtière Nord.

A propos des Pachnoda, la lecture d’une publication de notre regretté collègue Bruneau de Miré (Le Coléoptériste, 2018, 21(3)) et nommée « Errements taxonomiques », nous a apporté une vision nouvelle sur l’impact dans les diagnoses nomenclaturales d’un aspect souvent négligé : l’habitat, et dont la variabilité chromatique des Pachnoda est particulièrement dépendante.
A la faveur d’exemples, l’auteur illustre en effet la règle de Constantin Gloger (1833) qui peut entrainer des erreurs d’appréciation sur la validité d’un même taxon.
Cette règle (2) qui a d’abord été observée chez les oiseaux d’une même espèce qui tendent à avoir une pigmentation plus sombre dans les zones humides que dans les zones plus sèches, s’applique aussi chez les insectes chez lesquels les individus fortement pigmentés d’une même espèce, sont plus fréquents en milieu humide alors que la pigmentation s’amenuise, voire disparait, en milieu aride.
Les différences climatiques favorisent donc une nette évolution chromatique, comme l’illustrent les clichés de la cétoine Pachnoda savigny au Tchad qui subit une dépigmentation dans les milieux arides peu humides de la palmeraie de Gourao, à l’Est du Tibesti, alors que la pigmentation des individus est forte à Kanem, zone plus humide du Tchad.


Clichés de Philippe Bruneau de Miré

On a pu aussi vérifier cette règle en particulier en étudiant la pigmentation très contrastée de la Pachnoda cordata en République de Côte d’Ivoire, où les spécimens sont fortement pigmentés en habitat forestier humide (habitus de cordata obscura) alors qu’ils sont plus clairs dans les savanes environnantes plus sèches (habitus de cordata tigris).
Elle s’applique aussi à la Pachnoda marginata qui selon son origine, peut être complétement pigmentée ou alors entièrement testacée et pour laquelle les auteurs ont même créé la ssp. aurantia, qui n’a aucune valeur taxonomique, comme la ssp. cerandi …….

2- La règle s’applique aussi aux mammifères selon Caro, 2005, comme à l’être humain où la pigmentation naturelle de la peau s’accroit dans les zones équatoriales humides.

A propos de l'espèce très commune Pachnoda cordata, j'ai fini mon étude sur ce taxon qui va être envoyée bientôt à la revue Lambillionea pour être publiée.
Je recherche encore des localités du taxon au Botswana et Zimbabawe, pour compléter celles mentionnées par Holm et Marais. voir le scan de leur carte pj .





Qui pourrait m'envoyer de nouvelles localités dans le sud de l'Afrique et des clichés propres à ce taxon dans ces pays du sud de l'Afrique ?
J'ai essayé.... (malheureusement pour l'instant sans réponse) d'avoir  le type de Cetonia  trilineata ( Pachnoda trilineata Fabricius 1781) conservé à Upsala en Suède, et provenant de la région de "Cap of Good Hope" en Afrique du sud.

D'avance merci.

A propos de Pachnoda savigny espèce très courante au Tchad et dont j'étudie actuellement la distribution en Afrique, un post pj montre également la décoloration de certains spécimens.
J'ai pu en effet avoir plusieurs exemplaires du Tchad (de la même localité: N'Djamena) via un échange et qui sont identiques à ceux montrés sur le post PJ de LMDI.

L'examen de l'édéage de mes spécimens montre qu'il s'agit bien  de spécimens dépigmentés de Savigny selon la règle de Gloger.  Les différences climatiques favorisent donc une nette réduction de la maculature, comme l’illustrent les clichés montrant une dépigmentation dans les milieux arides peu humides des environs de N'Djamena.

Voir le post PJ:
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=92219&hilit=Pachnoda+marginata
On notera qu'un édéage de P. marginata a été ajouté plusieurs jours après avec le cliché d'un spécimen de P. savigny. C'est incompréhensible !:

Enfin au plan distribution il apparait que P. marginata ne se distribue pas au Tchad comme nous l'avons vérifié après discussion avec plusieurs collègues entomologistes.

Une nouvelle espèce du genre Pachnoda : Pachnoda bouyeri Léonard 2022, vient d’être décrite du Parc National de l’Upemba en RD Congo. **
Merci à Philippe LEONARD de nous en avoir informé.

**Entomologia Africana, 27 (1), 2022 ; 13-19

Un cliché extrait de sa pub. 1a= mâle recto  2a= femelle recto

Merci encore à tous les internautes qui m'ont bien aidés dans mon travail relatif à la cétoine Pachnoda cordata.
Voici sa carte de distribution publiée dans la revue Lambillionea 2022



Carte 9 : localités d’observation pour l’espèce Pachnoda cordata Fabricius.
(rond jaune : cordata ssp. cordata, rond orange :cordata ssp. tigris, rond bleu : cordata ssp. tigris var. dahomeyana, rond marron avec un point jaune: cordata ssp. obsoleta, rond violet : cordata ssp. orientalis).

Au plan de ses races, il est proposé cinq sous-espèces majeures et bien individualisées :
-cordata ssp. cordata (Drury,1773) dont la maculature de couleur noire varie considérablement dans son développement, et qui s’inscrit dans les massifs forestiers humides au sud Sénégal jusqu’au Nigéria.
-cordata ssp. tigris (Herbst, 1790), dont la maculature est brun-rougeâtre et qui occupe les secteurs de savane répartis du Sénégal, Guinée, Mali, Burkina Faso, Bénin.
-cordata ssp. obsoleta (Schaum, 1844) ***, qui est une race occidentale (littoral nord du Sénégal et extrême sud de la Mauritanie) et dont la maculature est bien particulière suite au fusionnement plus ou moins important des taches du dessus.
-cordata ssp. orientalis Ruter, 1963 (=camerounensis Rigout, 1984), race caractérisée par une nette régression de la maculature toujours d’un noir profond, et  quelques fois même ponctiforme, et qui constitue comme l’a bien indiqué Ruter en 1963, le rameau terminal. Elle se répartie du sud du Tchad, au Cameroun et jusqu’en République Centre Afrique. Quelques petites populations ont été observées à Voka en RP Congo.
-cordata ssp. trilineata (Fabricius, 1776), race nettement excentrée et isolée au Mozambique, Zimbabwe, Botswana et Afrique du sud.

A notre connaissance aucun individu intermédiaire n’a été observé dans les zones de contact de ces races.

Ces 5 races majeures sont accompagnées pour chacune et localement, d’autres simples variations infra subspécifiques comme en particulier :
-dahomeyana Rigout 1985 qui semble surtout limitée au Bénin à l’intérieur de l’aire de répartition de cordata tigris, et qui est considérée ici comme simple variant local que l’on trouve mélangée au sein d’une même population.
-villiersi Ruter 1963 qui se distribue à l’intérieur de la petite aire de répartition de obsoleta Schaum et est considérée ici comme simple variant ****.
Bien qu’ayant des noms disponibles, ces derniers taxa dahomeyana et villiersi n'ont pas à notre avis réellement valeur de sous-espèce. On propose donc de les conserver seulement comme des variations locales.

A propos du rare Pachnoda kordofana Moser, j'attache PJ un cliché et une carte de répartition établie à l'aide des maigres informations dont je dispose avant publication.
Si un entomologiste connait d'autres localités , merci de m'en informer.

Si on compare le précédent cliché originaire du Tchad (Tibesti) collection MNHNP et réalisé par Olivier Montreuil, à un cliché du Pachnoda watulegei (ici le type de Rigout 1981, issu du mont Elgon) , il est bien difficile de les différencier sur la base de leur morphologie.



Seul l'examen des paramères des mâles permet de le différencier (d'après des dessins de Rigout).