Col de Vars

Il s'agissait de la seconde "grande expédition" du séjour. Ce col n'est pas anodin je tiens à remercier Le Rustique qui nous a donné l'emplacement de brachyta borni le fameux longicorne ou son endémisme semble poussé à l'extrême. Toujours en compagnie d'Inachis-ax et Alexis V dans le 05. Contrairement au Granon ou le temps horrible à tout saccagé on a pu profiter d'une magnifique journée de soleil.

La chauffe autour du parking donne rapidement un Maculinea arion assez surpris de le voir à près de 2000m mais le serpolet était la. Mais le véritable objectif était la tête du Paneyron ou LA bête nous attendais.

Nous prenons donc rapidement un chemin qui par du Snack les 2-3 premiers km se passent très bien c'est hélas un patou qui nous fera dévier. En effet, il était impossible d'approcher le troupeau à moins de 2km sans se faire pourchasser toutes aboiements dehors. Alors que le troupeau était en plein milieu du chemin et le berger se refusant à toute maîtrise de son animal...
Le choix a été vite-fait monter par les prairies alpines le long d'un torrent qui semblait remonter tout en haut sur la ligne de crête. Non sans subir le patou qui ne tolérais absolument rien à des kilomètres! Une marmotte semblait s'amuser de la situation


Voici le chemin emprunté donc en quasi ligne-droite.


Une petite sauterelle qui m'a salué pendant la montée interminable.


Plus loin de retrouve un pied de delphinium une de mes fleurs préférées dans mon jardin.


Une noctuelle s'y cachait


Le pic dénudé que je voyais d'en bas ne cesse de se rapprocher. J'apprendrais un peu plus tard que c'était la fameuse "tête" que l'on a cherché. Je suis le seul a être monté si haut les collègues m'attendaient plus bas il faut dire que je ne m'arrêtais peu voir pas du tout.



Rapidement j'arrive en bas de l'éboulis dans une sorte de cirque ou pas mal de choses volaient tel ce Colias phicomone sur une plante grasse.




J'essaye de m'engager sur l'éboulis hélas rapidement mes jambes étaient déjà sérieusement à la limite critique m'obligeant à m'arrêter un bon quart d'heure ainsi que l'absence de réseau fait que je renonce à mi-hauteur. Et ce malgré la présence de la fleur qui nourris la bête tant recherchée, hélas dans le feu de l'action et le manque d'équilibre je ne prendrais pas de photo supplémentaire.

En redescendant nous nous sommes arrêtés près de mares d'altitudes juste à côté du col ou j'ai pu photographier mon premier coeur de libellule et pas des moindres un coeur d'Aeschna juncea.

Pas mal de choses ce jour-là en effet. Pas mal de milieux différents, alpages, ruisseaux, zones d'éboulis avec peu de végétation (genévriers), étangs à la fin.




Le petit ruisseau qu'on a remonté et qui était plutôt riche en papillons :


En papillons, vu notamment :

Spoiler:

En orthoptères, plusieurs espèces en commun avec le Granon (D. verrucivorus, A. fusca, G. sibiricus, P. pedestris), mais quelques autres comme Omocestus viridulus, Euthystyra brachyptera et Pseudochorthippus parallelus (une autre banalité française).

Spoiler:

Diverses bêtes :
Dytiscus marginalis (dans un des étangs)


Un Mylabris dans le style de variabilis


Un Acroceridae (un Ogcodes je pense), drôle de mouche qui nous tournait autour.


Un Lis, Martagon je suppose.

Avez-vous vu le lis orangé?
C'était mon envie cet été et quelqu'un m'a dit qu'en montant au col de Vars on en voyait plein. Pour cette année c'est trop tard et je ne les ai pas localisés encore.

Coucou linotte.

Absolument pas vu du tout il n'yavais que le lys d'Axel dans un ton rose/violet plus ou moins prononcé.

Salut Axel.
Moi aussi j'ai cherché LA BETE ,deux ans de suite , mais je pense que comme moi vous avez fait la même erreur ,un petit mois trop tard . plutôt fin juin début juillet.
Jean-Luc.

C'est bien un lys martagon. Nous en avons vu plein après la Freissinières ( Les Viollins) en boutons puis trop épanouis à notre deuxième sortie. Dans la réserve des chardons des Alpes il y en avait quelques-uns encore bien beaux.

Aller, c'est parti pour Vars maintenant, j'ai peu de photos de bêtes étonnamment, mais évidemment beaucoup de photos de biotopes

Quelques fleurs aussi, donc celle-ci, une orchidée peut-être ?






Nous commencions d'un côté de la route mais Axel voulait aller voir de l'autre côté car l'endroit supposé à Brachyta borni se trouvait de se côté-là. C'est là qu'en commençant à grimper, nous avons vu des marmottes. Une a détalé mais l'autre est restée près de son trou :






Parnassius apollo :


Un peu plus loin sur le chemin, il y avait dans la vallée en contrebas, un marais :


Nous nous approchions peu à peu d'un troupeau de mouton, forcément le patou à gueulé :


Nous étions certes au-dessus de 2000 m, je suis étonné du peu de coléoptères sur ces ombellifères :


Je suis tombé sur des restes d'un squelette de marmotte je pense :


D'autres fleurs, dont deux orchidées inconnues :






Par la suite, nous avons longé ce torrent pendant un petit bout de temps, jusqu'à environ 2400 m, mais Axel qui était devant est monté un peu plus haut.






Un superbe Lycaena hippothoe :


Nous sommes alors redescendu de l'autre côté pour prospecter un peu ces superbes petits étangs d'altitude où nous avons eu un couple de Dysticus marginalis (pas une autre espèce malheureusement )




Un Boloria peut-être pales :


Et Aeshna juncea !


Magnifique endroit dans tous les cas très riche en papillons. Nous avons eu quelques Cicindela gallica aussi, une des rares qui se trouve au-dessus de 2000m.

Chouette coin pour prospecter ! Ton squelette est celui d'un moutmout (Ovis aries), hein !

Un mouton? Vu le crâne c'est fort possible.

Ça a de sacrées dents un mouton mine de rien !!

Les  pelouses alpines avec fleurs fragiles de Potentillia crantzi sont tondues le plus souvent par les brebis...et on ne trouve alors aucun Brachyta borni....
C'est comme cela et je l'ai vérifié plusieurs fois (...nb: les pastours n'arrangent rien du reste   )

Quand on a la chance qu'elles n'interviennent pas (ie les brebis, et je ne sais pour quelle raison...) , on peut trouver quelques fois en nombre les Cerambycidae sur les fleurs de Potentillia ou autres fleurs...
C'est à mon avis une des principales raisons du caractère aléatoire de l'observation du sporadique  Cerambycide.

2 publications suivantes et qui font le point,  n'évoquent  pas cette explication plausible:

-Charet 1996 Bulletin ACOREP 26 , Brachyta borni, myte ou réalité. avec de beaux clichés des biotopes et imagos

-Brustel, Berger et Minetti, 1997 : Nouvelles observations sur Brachyta borni , Lambillionea, XCVII, 1997,pp.141-149. Clichés biotopes et des stades larvaires.

Je découvre la photo du patou que maintenant... Tu aurais du laisser la photo sans zoom ça aurait donné une idée de la distance à laquelle il hurlait.

La ou je suis monté juste en dessous de la tête en tout cas je n'ai ni remarqué de piétinement ni de traces de sabot/bouses de mouton mais il était déjà bien 14h30 quand j'y suis arrivé peut-être trop tard.