[Pseudochorthippus parallelus] Pseudochorthippus montanus ?

Bonjour,

20.08.18, Calais (62). Est-ce qu'il est possible de trouver/différencier sur ces photos Pseudochorthippus parallelus et montanus ?

Cordialement maxime

Il me semble deviner les ailes postérieures par transparence, qui s'arrêtent à la moitié des tegmina...

En effet ils ont quand même une bonne tête de parallelus.
Pour info je ne sais pas si c'est le cas partout mais chez moi montanus semble exclusivement lié aux zones humides inondées en hiver, et à sec l'été, bords de rivières, fossés d'arrière-dunes, pâturages tourbeux, etc...

C'est justement dans ce type de milieu que je les ai trouvé et aussi ceux-là d'où mon hésitation donc je peux tous les mettre en parallelus. Est-ce qu'il y a un moyen sur photos ou/et sur le terrain d'identifier un montanus ?

Le chant pour commencer, ensuite les deux espèces cohabitent très souvent, mais des critères pas trop difficiles à voir permettent de les différencier sur le terrain:

Mâles: Ailes visibles par transparence à la lumière atteignant le milieu des tegmina: parallelus
Ailes bien plus longues atteignant le stigma: montanus

Femelles: tegmina très courts et plutôt triangulaires chez parallelus (attention aux rares formes macroptères)
Tegmina plus longs et aux bords plus ou moins parallèles sur une bonne partie de leur longueur: montanus (là encore attention aux macroptères).

La coloration est très variable chez ces deux bêtes mais montanus présente généralement une tache noire en forme de goutte derrière l'oeil, ça peut être un indice s'il y a plusieurs individus.

Merci beaucoup pour ces infos 

thibault29 a écrit:

En effet ils ont quand même une bonne tête de parallelus.
Pour info je ne sais pas si c'est le cas partout mais chez moi montanus semble exclusivement lié aux zones humides inondées en hiver, et à sec l'été, bords de rivières, fossés d'arrière-dunes, pâturages tourbeux, etc...

En IDF, on en a très peu des spots à montanus, mais globalement, ce sont des milieux bien humides (prairies, marais) qui sont bien conservés. Personnellement, je n'en ai vu qu'au marais d'Episy, une ancienne tourbière alcaline maintenue active artificiellement. Le milieu est clairement en eau en hiver, et s'assèche partiellement (en surface seulement) en été. Il y a quelques prairies humides (sans doute privées d'ailleurs) en Yvelines où il est présent, mais je ne les ai jamais prospectées. On ne le trouve clairement pas dans toutes les zones humides. Il n'est par exemple pas présent dans les prairies humides à cuivrés des marais de la vallée du petit Morin (où certaines abritent pourtant des espèces telles que C. albomarginatus, S. grossum et M. parapleurus). Je ne l'ai pas vu non plus dans des prairies humides visitées hier, non loin d'Episy, qui abritent pourtant ces 3 autres espèces de criquets. J'ai l'impression qu'on ne trouve montanus que dans des milieux humides de très longue date (notamment les tourbières). L'espèce se déplace peu j'imagine.

thibault29 a écrit:

Mer 29 Aoû 2018 - 11:40
Le chant pour commencer, ensuite les deux espèces cohabitent très souvent, mais des critères pas trop difficiles à voir permettent de les différencier sur le terrain:

Pour le chant, je ne pense qu'on ne peut les comparer que lorsque le soleil est bien sorti. Celui de montanus ressemble à un parallelus très lent que l'on pourrait entendre par temps très couvert mais chaud.
Pour les femelles, il y a un autre critère qui marche plus ou moins, c'est l'ovipositeur. Habituellement bien sorti de l'abdomen au repos chez montanus, alors qu'il est rétracté chez parallelus. ça peut être utile à regarder quand les tegmina sont douteux, car il y a des parallelus avec des tegmina presque aussi long que montanus des fois, même s'ils sont normalement plus pointus.

Merci, je vais essayer de continuer à en trouver en prenant en compte tout ça